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Rennes, on t’écoute #12 – Ludovic Lorre directeur de l’association « La Nef D Fous » et du « Binic Folks Blues Festival »

Nous le savons, depuis le début de la crise sanitaire, de nombreux lieux dits « non-essentiels » ont dû fermer leurs portes au public. Les restaurants, bars, commerces, acteurs du milieu culturel et bien d’autres doivent aujourd’hui se battre pour garder leur activité. Avec « Rennes, on t’écoute » je vous propose chaque semaine des interviews exclusives de personnes qui représentent ces lieux, qui sont, pour la majorité d’entre nous, essentiels à notre vie culturelle et sociale. Ils nous partagent leur expérience, mais aussi leur vision future pour leur activité.

La Nef D Fous est également un acteur de la scène musicale rennaise dont certaines annonces des programmations et événements musicaux étaient organisés régulièrement à l’Ubu.

A travers cette interview, je laisse la parole à Ludovic Lorre, directeur de l’association la Nef D Fous et du Binic Folks Blues Festival qui nous raconte les nombreuses difficultés rencontrées dû à la crise sanitaire, et qui, malheureusement, causera cette année l’absence du Binic Folks Blues Festival.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ainsi que la « Nef D Fous »  ? 

Je suis Ludovic Lorre, directeur de l’association la Nef D Fous. Nous avons créé la Nef D Fous en 2008. Je faisais partie d’un groupe de rock et il nous fallait une association afin de gérer notre activité. Dans ce groupe, il y avait des profils différents : un ingénieur, un ostéopathe, un chargé d’exploitation dans le transport, un chef d’entreprise en communication, chacun passionnés par la musique rock. Nous organisions régulièrement des concerts dans le bar « Le Chaland qui Passe » que je tenais à l’époque à Binic. Nous nous sommes faits connaître sur la scène musicale de Binic, à travers des événements comme « La Morue en Fête ». 

Nous aimions organiser des événements à taille humaine. Au fil du temps, nous avions eu de plus en plus de contacts dans le monde de la musique. Rapidement, nous avons eu l’envie d’organiser un festival axé sur le blues. Nous avons créé la première édition du Festival de Binic en 2009 avec 5000 personnes présentes lors de cette première édition. Ensuite, le festival est devenu Binic Folks Blues, et nous avons passé la barre des 80 000 festivaliers en 2019.

Comment se porte votre activité depuis le premier confinement en mars dernier ? 

Comme tout le monde, cette crise sanitaire mondiale nous a beaucoup impacté. Elle a mis un terme à notre vie culturelle et sociale à tous. C’est grave aujourd’hui ce qui se passe pour toute la profession. Elle a mis à genoux l’économie culturelle. Ce projet de festival qui nous prenait la majorité de notre temps, aujourd’hui, on ne peut pas le mettre en place

Comment avez vous réagi face aux décisions au gouvernement concernant les restrictions annoncées (places assises, absence de buvettes…) pour les festivals  ? 

Nous avons réfléchi, mais nous avons fait le choix de ne pas créer l’édition 2021. Certains organisateurs ne sont pas logés à la même enseigne, ils ont pu s’arranger en amont pour planifier quelque chose. Je trouve que ces décisions ne correspondent pas à l’esprit d’un festival, alors autant ne rien faire.

Avez-vous des projets malgré l’absence de l’édition 2021 du Binic Folks Blues ? 

On développe d’autres projets dont nous avions pas le temps de nous pencher avant. On prévoit d’organiser un « Road Movie » sur les Côtes d’Armor. Nous avons créé une nouvelle collection de vêtements et accessoires, disponibles sur notre site lanefdfous.fr. Il y a eu de bons retours. Les gens qui nous connaissent nous soutiennent en achetant nos produits sur la boutique. Nous allons également co-produire le premier album de Maxwell Farrington, notre idole australienne locale et le deuxième album de Guadal Tejaz. On aide à sortir les projets des artistes avec qui nous travaillons. C’est important de garder du lien malgré les conditions qui ne permettent pas aux artistes de se produire aujourd’hui. 

En ce qui concerne les événements « concerts », nous espérons pouvoir organiser plusieurs petits événements où les personnes puissent participer avec des conditions plus souples. On espère pouvoir organiser ces événements, mais cela dépendra des décisions prises par le Gouvernement, c’est encore flou.

On se concentre aussi sur les éditions de 2022 et 2023, ce sont nos priorités.

La crise sanitaire a t-elle changée votre vision concernant l’organisation des futures éditions du festival ?

Nous avons la chance d’être un festival pas comme les autres par rapport aux subventions accordées. Cet aspect financier nous permet d’être plus indépendant car le festival existe aussi grâce aux dons des festivaliers. L’événement est fédéré par nos festivaliers depuis plus de 10 ans. Nous sommes très optimistes pour l’édition 2022. Notre réflexion repose si le Festival sera toujours à Binic. Il faudra peut être changer le lieu. Le nombre de festivaliers augmentent au fur et à mesure des années, nous pensons aussi à organiser trois petits festivals au lieu d’un seul.

Ce qui changera certainement, c’est la création d’une vraie participation afin d’accueillir les personnes dans des conditions sécurisées car les contraintes sanitaires perdureront sûrement dans le temps. 

Retrouvez La Nef D Fous 

Site internet : https://lanefdfous.fr

Facebook : ici

Instagram :  ici

Créatrice du blog My pause café, je vous partage des actualités sur la capitale bretonne, de bonnes adresses ainsi que plein d'autres sujets qui me tiennent à coeur. Bonne lecture !

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